Forum RP du Comte Gaïlen d'Arduilet
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D'une promenade tragique...

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Message par zya Dim 8 Fév - 9:14

N'y tenant plus, Cy quitta le salon dans lequel elle ne faisait que tourner en rond. Mais où était-il, bon sang!
Les ongles qu'elle rongeait d'angoisse, portés au niveau de sa bouche, la voilà dévalant le couloir et les quelques marches menant vers l'extérieur.
Gaïlen avait été confié à sa nourrice et les hommes s'étaient rassemblés. Déjà, ils se répartissaient par secteur.
Tous savaient que depuis quelques temps, le Comte avait repris ses ballades en forêt. Et Sombrastre manquait à l'appel dans les écuries.
Au moins n'avait-il pas pris un hongre rétif pour s'aventurer dans terrain si dangereux! Mais en plein hiver, avec un si grand manteau neigeux, n'était-ce pas déjà de l'inconscience que de se promener dans les sous-bois? Tellement de pièges de la Nature s'y cachaient.

La forêt. Leur rencontre. Quelques années auparavent, à présent. Quatre... Elle avait 13ans. Il était à peine majeur.
Oppression soudaine en son sein. Et difficultés à respirer.
Où était-il?
Une peur incontrôlable l'envahit. Ne pas céder. Surtout ne pas y céder. Et la peste courant toujours le Comté.
Et s'il...? Non... aucunement possible. Il n'avait eu de contact avec la ville. Ils n'avaient pas voulu prendre le risque... pour Gaïlen.

Une main vient se poser sur le bras de l'intendant. Un murmure.


Merci... de ce que vous faites.


[RP lancé pour expliquer la disparition du personnage de Rehaël. Corps sera trouvé d'ici quelques jours et sur ma demande privée à l'un d'entre vous ou par moi même. Possibilité de trouver des traces, indices ou autre à votre convenance.
Bon jeu à tous]
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Message par Lulue Mar 10 Fév - 21:56

Elles s’étaient retrouvées toutes les deux pour accomplir une mission en Anjou.
Si l’aller s’était fait en solitaire, il en fut autrement pour le retour.
L’inaccessible, comme certains aimaient l’appeler, avait tenu à rendre visite à son fils à Bourganeuf, inquiète d’avoir si peu de nouvelles… de plus la peste s’était invitée.

Inconscience ? Certainement, mais maladie ou non, on ne touche pas aux De Castelléo sans avoir une Lucie en vue, prête à passer à l’offensive.

Quelques jours et un fils retrouvé en pleine forme et avec joie plus tard, la Dame Blanche ne cessait de se demander si sa sœur était rentrée sans encombre.
Elle avait une somme conséquente sur elle, et les routes étaient peu sûres.

Bougeotte oblige, elle ne put s’empêcher de sortir Hasufel des écuries et de chevaucher jusque Meymac.

Suffisamment près du Domaine pour apercevoir les grilles, et à la fois suffisamment loin pour passer inaperçue, l’écuyère scrutait la bâtisse.
Une envie indéfinissable d’avancer d’avantage, pour avoir réponse à sa question.
Mais que pourrait elle dire lorsqu’on lui demanderait l’objet de sa visite ?
Et puis arriver ainsi à l’improviste alors qu’elles se connaissent à peine ne serait probablement pas du meilleur effet…

Mpfff tant pis pour le manque de savoir vire.
Arrivée donc devant la bastille où quelques gardes l’attendaient de pieds fermes (oui bon d’accord, pas spécialement elle, arrêtez donc de tout déformer…)
Grand sourire, des fois que ça facilite les choses.


Bien le Bonjour !
Je suis Lucie de Castelléo, Dame Blanche… j’aimerais savoir s’il est possible de m’entretenir avec la Comtesse de Meymac ?


Hum… trop tard pour faire machine arrière…
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Message par Baile Mer 11 Fév - 14:03

Comté de Meymac...
Pourquoi, mais pourquoi donc est-elle venue ici?...
Au diable cette impulsivité qui la caractérise et la meut la plupart du temps... Elle est là maintenant, et il faut simplement qu'elle décide quoi faire...

Elle a entendu parler de la disparition du Comte alors qu'elle était à Tulle. Et de loin, elle a vu la longue descente de la lieutenante dans les abîmes de la peine et de la solitude. Pour être honnête, la baile s'en fiche éperdument de la personne même du Comte, et dans ce couple, seule Zya l'intéresse, pour des tas d'raisons. Oh non, elle n'est pas amoureuse d'elle! Quoiqu'un baiser n'aurait pas été pour lui déplaire... Elle sourit à cette idée, tout en se dirigeant vers le château à travers bois, après avoir attaché le cheval emprunté à une amie tulliste, hors de vue des gardes.
Mais non, elle sait juste que celle qui sera toujours Comtesse, quoi qu'en disent les mauvaises langues, ne trouvera la paix, ou un début de paix, que lorsque son mari aura lui même été retrouvé, mort ou vif. Et que la Comtesse retrouve calme et sérénité est d'une importance vitale au projet que la baile porte en elle depuis un moment... Mais ça, pas grand monde le sait...


Longeant la forêt, elle se rapproche de la grille d'entrée quand elle entend du bruit sur sa droite, un peu plus dans les arbres. Elle s'immobilise contre le tronc d'un hêtre et prête l'oreille. Quelques hommes lancent des ordres brefs, des directions à prendre, un lieu de rendez-vous... Puis la silhouette de la Comtesse qui se dessine, tenant le bras d'un des ces hommes avant de s'écarter. Sans doute les recherches viennent-elle de débuter, ou en tout cas continuent toujours, et la baile s'apprête à se faire reconnaitre de la lieutenante au moment où elle voit arriver devant la grille un cheval portant femme qu'elle reconnait immédiatement: Lulue, son ange gardien même si elle refuse de jouer ce rôle...
Que fait-elle donc ici? Vient-elle pour les mêmes raisons qu'elle? Une simple visite? En tout cas, comme une gamine, la baile se dit que rien de mal ne peut lui arriver maintenant que la Castelléo est là!

Alors laissant la Comtesse de côté un instant, elle se dirige vers l'écuyère.

Yo, namazone! Si tu cherches la Comtesse, j'sais où elle est et j'peux t'y emmener, pas b'soin d'attendre la bonne volonté des gardes!

Elle regarde celui posté d'vant elle, sans animosité aucune, mais bien décidée à ne perdre aucun temps avec lui.
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Message par Lulue Jeu 12 Fév - 19:54

Elle tentait tant bien que mal de raisonner ces fichus gardes qui faisaient fort bien leur travail ces bougres.
Une voix alors se fit entendre.
Pas la peine de se retourner pour savoir de qui il s’agit.
Sourire esquissé avant de fixer Baile.


Oh l’indomptable, en voilà une surprise !

La tête se décale soudain légèrement sur la gauche pour s’apercevoir que des hommes forment une battue…
Yeux qui se plissent, pour essayer de distinguer les visages, des fois que la Comtesse soit parmi eux et puis retour à la conversation en cours.


Vraiment ? Et bien je te suis alors !

Les gardes auraient bien pu l’en dissuader, mais le regard noir et perçant de l’écuyère les en dissuada.

Pendant qu’elles parcouraient la distance qui les séparait du groupe, Baile expliqua que l’époux de Cyrielle avait disparu et qu’elle avait dans l’idée de l’aider à le rechercher.
La Dame Blanche fit un sourire à cette idée et lui lança dans la foulée qu’elle les aiderait volontiers.

Arrivée discrète ou presque non loin de la Maîtresse des lieux.


Bonjour Zya… Nous voilà enfin.

Le ton était posé et assuré, comme pour rappeler que leur présence était une évidence…
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Message par zya Dim 15 Fév - 20:34

Un hennissement lointain auquel elle ne prête attention, perdue qu'elle était dans ses pensées. Même la conversation des hommes aux alentours ne l'intéressent. Juste quelques bribes perçues, ça et là. Elle, elle ne pense qu'à Lui, au froid qui doit l'envahir, s'il est quelque part, non loin... peut être même juste là, derrière ce buisson...
Non, plus loin... Les recherches n'en étaient pas à leur début. Cela faisait quelques jours, déjà, qu'ils cherchaient, inlassablement. Et Cy n'aurait de cesse de l'avoir trouver. Devait-elle retourner la totalité du Royaume et de ses confins.
Nouveau hénissement. Plus proche. Les yeux scrutent, et scrutent encore. D'où vient-il? La forêt? Ou l'entrée?
La tête se tourne et elle voit deux silhouettes approchantes... Entrée, donc. Les yeux rougis se plissent et tentent de discerner quelques traits...
Une d'elles, simple. La Soeur qui l'avait accompagné en Anjou. Lulue.
L'autre... plus surprenante... Pas vu depuis la Cour des Miracles... Baile... Leur Baile. Sa Baile. Libertad de son état, à présent... plus l'une des leurs. Que faisait-elle là? Méfiance de mise.


Le Bonjour, ma soeur... Et merci... Merci d'être là... Il... *voix qui se casse, un bref instant. Les yeux fuient, se rivant dans le lointain de la forêt, avant que de retourner sur Lulue* C'est arrivé pendant que nous étions en Anjou... Il n'est pas revenu de sa promenade... Je... *geste las, montrant les hommes et les lieux* ... nous fouillons sans relâche depuis...

Puis, vient le tour d'adresser la parole à la Rouge. Inspirer, et reprendre le dessus. Déjà bien trop d'embarras pour ne pas en rajouter.

Bonjour, Baile... Que fais-tu là? Je ne te savais de retour en Limousin. Tu accompagnes Lulue et viens pour les recherches?


Pas besoin de regarder la jeune femme pour le savoir. Cy se sait tenir une place importante pour Rebaile, même si elle ne sait laquelle. Elle sait donc pourquoi la Libertadienne est là. Mais alors, question juste là pour la confirmation? Peut être même quelque chose de pire, qu'elle, la Lieutenante, ne saurait s'avouer. Un nouveau regard vers celle en qui elle avait fondé tant d'espoirs déçus dans l'Ordre... mais se rappeler la Cour... toujours la Cour... les bruits... les odeurs... la panique chez certains... panique qu'elle aurait aimé ne jamais connaître un jour... et surtout pas Ce jour...

Nouvel hénissement... la forêt... Une robe noire qui apparait, boitillante... Souffle qui s'arrête. Coeur qui s'emballe. Peur irraisonnée, quand elle ne voit de cavalier.


Non...

Et s'élancer déjà vers Sombrastre, revenant chez lui, seul et amoindri.
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Message par Aliénaure Dim 15 Fév - 21:46

Elle n'avait pas prit le temps de passer par la cour principale. Pas le temps, pas l'envie. Ils avaient quitté leur ville respective il y avait
déjà de longues heures, mais la fatigue ne l'atteignait pas. Le voyage avait été silencieux. Parce qu'elle n'avait pas de mot pour le
remercier de l'avoir accompagnée. Parce qu'il était peut-être bien le seul qui se serait rendu compte de son absence. Parce que ne pas se
savoir seule en cet instant l'aidait à être forte. Quoi qu'il arrive.

Les abords de la forêt grouillaient de personnes. Elle avait envoyé plusieurs messages aux gens des terres Malemort. Certains avaient
répondu à l'appel parce que c'était elle, d'autres par souvenir pour son oncle.
Aliénaure mit pied à terre et se dirigeait vers Zya quand elle la vit courir. Un cheval revenait, noir, la robe sale... Seul...
Comme un coup de poing dans l'estomac, elle comprit.



Rehaël...

Elle se retourna vers Tarrelian, remonta en selle et lança sa jument vers l'endroit d'où était sorti l'étalon.
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Message par Baile Lun 16 Fév - 17:24

Sourire d'la baile quand Lulue lui répond.
Elle est heureuse de la revoir, malgré les circonstances de leur rencontre en ce domaine où sa présence était des plus improbables...

En chemin vers Zya, mille pensées l'assaillent et elle garde le silence. Comment justifier sa présence aux yeux d'la Comtesse? Lui dire simplement "T'sais, j'suis là pour chercher Rehaël, comme ça si j'le trouve, tu diras enfin oui à mon obsession"? ou lui dire "J'suis là pour toi"? ce qui n'est pas totalement faux, mais qui serait totalement déplacé.
Ou encore laisser Lulue parler, c'est bien c'qu'il y a de mieux à faire...
Et ce "nous" qu'elle emploie devant Zya lui tord le coeur dans tous les sens, lui rappelle qu'elle ne fait plus partie de ce pronom, par ses choix, mais que l'amitié de Lulue l'y inclut aujourd'hui...

A la question d'la Comtesse, elle met quelques secondes pour réagir et sortir de ses pensées.

Je...

Comme prévu, les mots lui font défaut... Pas facile de parler pour la première fois depuis le Palazzo, alors même qu'en elle beaucoup de choses ont évolué... Voudrait lui dire qu'elle a changé, mais qu'au fond elle est encore la même que celle qu'elle a connue à la Commanderie... qu'après avoir escorté Mys à Tarbes, au sortir de la débacle d'Angoulême, elle est vite remontée en Limousin parce qu'elle avait entendu la nouvelle des recherches...
Mes les mots ne sortent décidément pas, alors elle se focalise sur l'essentiel, et lance d'une traite un

Je suis là pour les recherches

avant de tourner brusquement la tête quand un hennissement se fait entendre.
Au chang'ment d'couleur du visage d'la lieutenante, à sa façon de courir vers la bête, la baile comprend que ca n'est pas une bonne nouvelle, ce ch'val fatigué et isolé... Très certainement celui de son mari.. grimace imperceptiblement en se disant qu'il n'y avait plus de temps à perdre maintenant, et un galop à leurs cotés suivi d'un courant d'air qui fait s'envoler ses cheveux, lui fait comprendre que la cavalière qui v'nait d'prendre la meme route que le cheval et d'passer juste devant le groupe, a eu la meme idée.

Sauf qu'elle avait un ch'val, elle...
La baile se maudit d'avoir laissé le sien aussi loin, parano déplacée mais tellement ancrée en elle..
Heureusement, les hommes qui formaient la battue étaient plus prévoyants et certains avaient déjà commencé à suivre la jeune femme que zya devait forcément connaitre. D'façon, la baile ne s'pose meme pas la question de son identité: elle avait raison de suivre la route du ch'val, il fallait donc la suivre, point barre!
Elle avise un des hommes encore debout près d'sa monture, et s'élance sans plus perdre de temps.

D'solée vieux, dis à la Comtesse de t'filer mon cheval, l'est plus bas sur la route!

S'arrête un instant d'vant les deux femmes.

Tu grimpes, namazone?

Plante ses yeux dans ceux d'la lieutenante et retient les mots sur le point d'sortir. Petit silence. Puis claquement d'langue et coup d'talon, et la voilà partie sur les traces des autres cavaliers.
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Message par tarrelian Mar 17 Fév - 15:07

Plusieurs jour qu’il côtoyait la jeune Malemort, d’abord
professionnellement; échanges commerciaux entre leur deux villes ce genre
d’activité que le vieux brigand adorait…
Ensuite de conseils en entrevue informel il avait appris à
apprécier la jeune fille

Certes beaucoup plus jeune que lui, elle avait cette fougue
folle et irréfléchie qui avait animé Tarrelian il y a bien longtemps… Avant le
gouffre et l’opprobre, époque révolue, mais tellement présente en sa chair.

Tout cela avait contribué à lui proposer de l’accompagner en
ce domaine reculé qu’est Meymac

Il n’y avait jamais mit les pieds et ne les y remettrais
certainement jamais… Les « trucs » de noble c’est pas vraiment sa
tasse de tisane, il n’y avait que Saint Anne qui pouvait trouver grâce à ses
yeux… et encore, pour les deux perles qu’il renfermait

Il n’avait cure du sort du noble, mort ou en passe de l’être, c'était le cadet de ses soucis, seulement d’accompagner cette jeune fille, presqu’encore
une enfant sans embuches…Oui il devenait sentimental le meurtrier

C’est donc de bon matin que le maire de Ventadour avait fait
seller… Enfin « emprunté » un cheval déjà sellé, et c’était joint à
la jeune femme sur la route les menant vers les terres de son cousin disparu

Ils arrivèrent bientôt en bordure de la forêt ou le comte
avait été aperçu pour la dernière fois
Ca et là le long de la lisière, de petit groupe pénétrait la
frondaison pour y organiser battue et fouilles des taillis
Tarrelian contemplait tout ce petit monde affairé… Tant de
monde pour un seul homme…
Il secoua la tête et sourit à la jeune malemort.

Soudain tout s’accéléra… Un cheval noir comme la nuit, annonciateur
de malheur, émergea du bois… La selle vide, la robe terne et sale
Le visage d’Aliénaue perdit sa blancheur laiteuse au profit
d’un voile gris… un souffle, un mot s’échappa de ses lèvres comme elle partit
en direction de l’animal sans maitre… Comme la plupart des gens présent d’ailleurs.

Nul besoin de sa hâter, ce qui est fait est fait…La célérité
n’est plus de mise, la mort fut certainement plus rapide…
Tarrelian mena donc sa monture en direction de l’attroupement,
restant à bonne distance, ne tenant pas à se mêler aux gens présent, mais ne
perdant toutefois pas de vue la jeune élue de rochechouart
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Message par teia Jeu 19 Fév - 19:11

Teïa avait parcouru une longue route pour arriver au Comté de Meymac. Ses soeurs étaient parties plus tôt mais ses affaires l'avaient retenu.

Un message arrivé à la Commanderie annonçait que le mari de Zya était porté disparu. De suite, elle avait su qu'elle irait, elle avait beaucoup de respect pour sa soeur malgré son caractère rigide. Cela ne gênait pas du tout Teïa qui était là pour obéir entre autre choses et apprendre en était une deuxième.

Donc c'est fourbu qu'elle arriva au domaine, juste pour apercevoir au loin plusieurs personnes à chevaux. Ca tombait bien, pas besoin de les chercher ni de descendre de cheval ce qui était mieux car vu le temps passé sur Démon, elle se demandait s'il lui serait possible de marcher.


Dans le rassemblement, elle reconnut Lulue et la Baile, tiens elle était là! depuis quelques temps, on la voyait encore plus souvent que lorsqu'elle était une des nôtres pensa Teïa et plus loin Zya, les yeux rougis, la mine défaite et un cheval sans cavalier, sûrement le cheval de son mari. Autour d'elle tout le monde est atterré et brusquement Teïa voit les chevaux galopaient vers le lieu ou le cheval est sorti. Elle ne réfléchit pas et les suit. Peut-être n'est-il que blessé!
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Message par Lulue Ven 20 Fév - 22:30

Le visage se tendit lorsqu’elle entendit les quelques mots de sa sœur.
Cela lui rappelait évènements récents et bien trop douloureux.
La tête fut légèrement secouée, pour chasser de son esprit ces pensées noires qui la rongeait depuis des semaines maintenant.

Lorsque Baile tenta de s’expliquer, Lulue posa discrètement sa main sur le poignet de celle-ci, de peur qu’elle fasse une boulette.
Elle la savait sincère mais parfois, sa sincérité pouvait lui faire défaut face à certains.

Et puis un cheval surgit de la forêt.
Tous comprennent ce que cela peut signifier.
L’indomptable bondit sur un cheval emprunté, et à son invitation l’écuyère fit de même.

Des heures de recherches s’enchaînent alors, où l’espoir, la déception, la foy, firent un drôle de mélange.
Les pronostics pouvaient presque aller bon train…
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Message par Margaux. Lun 23 Fév - 23:31

La route avait été longue depuis les Flandres mais ce n'était pas le plus important. Zya avait besoin d'aide et c'était tout se qui comptait. Sœur entre sœur, ce n'était pas que dans les moment de joie.

Merenwen ignorait tout de la situation, tout ce qu'elle savait c'est que Zya avait besoin d'aide et c'était suffisant pour voir débarquer la tournaisienne à Meymac.

Les grilles du Chateau enfin... se présenter, puis reprendre la route à la recherche du groupe qui était déjà parti à la recherche du Comte... car s'était bien de cela qu'il s'agissait.
L'écuyère avait bien essayé d'éviter d'imaginer ce qu'il pouvait bien se passer dans la vie de sa soeur pour qu'elle ait besoin de leur aide. Mais d'un autre côté cela l'évitait de penser à ses propres tourments.

Des hennissements...

Elle mit immédiatement Aïtor au galop en prenant la direction des sons qu'elle venait d'entendre.

Un groupe, Lulue, Teia et Baile... et d'autres qu'elle ne connait pas. Mais où est elle ?
Zya ! Elle est en retrait auprès d'un cheval loin d'être en bonne forme, rongée par l'angoisse.

Elle descend de cheval et de dirige vers sa soeur restant quelques pas en retrait pour la laisser souffler quelques instants. Une main timide qui se pose sur l'épaule de la Saint Ange d'Arduilet pour lui donner de la force, du courage et ce dont elle à le plus besoin de la foy.
Margaux.
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Message par zya Sam 7 Mar - 9:57

Sombrastre. Revenu au bercail. Une main qui se pose près des naseaux, pour se faire reconnaître. Mais la bête affolée hénnit et se cabre. L'indomptable l'est redevenu. Seul Rehaël le montait. Il n'acceptait que lui, comme Maître. Nouvelle approche, comme elle observe les flancs lacérés, la patte avant qui ne se déplie pas entièrement... Un sale état.
Et l'espoir la quitte, définitivement. Prendre sur soi. Trois mots simples à dire et bien moins à appliquer. Inspirer profondément. Chasser cette peur qui lui enserre la poitrine. Garder espoir, vaille que vaille.

Un coup d'oeil aux chevaux qui s'élancent déjà en forêt... Et si...? Une main qu'elle pose par dessus celle qui appuie sur son épaule. Retour sur la bête. La palfernier qui s'en approche déjà. Elle ne sert à rien, là.
Gaïlen, lui, est avec la nourrice. Elle ne lui sert à rien, également.
Se retourner. Croiser les yeux de la Flamande. Y chercher la force qu'elle ne trouve pas. Bref rechargement des batteries de son coeur en miettes.

Il nous faut les suivre, Meren... Merci d'être là.

Et les deux femmes s'avancent à leur tour vers les montures. Faire prendre à Vélyane qu'on lui avait sellé, la direction empruntée par les autres. Et localiser d'où viennent les bruits de sabots, les hénissements, ou encore les cris des cavaliers qui sont partis à la recherche du Comte.
Ignorer le froid extérieur et intérieur qui s'empare d'elle. Ignorer l'évidence de ce qui l'attend. Elle prévoit juste la chute, dure, amère, de cette histoire. Elle ne peut prévoir autre chose. Elle le sent au plus profond d'elle même. Elle sait qu'il n'est plus. Elle sait l'avoir perdu. Elle se sait déjà errante dans les abîmes noires de son être.
Et elle a peur. Peur d'affronter cette mort assurée. Peur des conséquences. Peur de la volonté de son fils de connaître un père qu'il n'aura que cotoyé quelques mois. Peur de l'avenir. Peur du passé et de ses influences.

Mais la bête, elle, avance. Vers ce destin teinté de noir. Vers ce ciel gris menaçant. Vers une découverte macabre.
Vers la fin d'une page, d'une histoire belle autant que douloureuse. Fin rougeoyante pour cette histoire qui n'a jamais été toute rose, contrairement à ce qu'ils pouvaient laisser croire...
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Message par Nico de Brassac Sam 7 Mar - 16:50

La nouvelle avait atteint Turenne où, pour ne pas changer, le Comte s'était retiré pour quelques jours. Là, il se pensait à l'abri des choses du monde, enfermé dans la puissante forteresse dominant de sa hauteur et de son isolement la campagne environnante. là, il avait toujours trouvé l'apaisement et le refuge face aux maux qui pouvaient l'accabler en société. Pourtant, lorsqu'il eut ouvert et lu le pli, le malheur sembla le rattraper jusque dans cet ultime asile, jusqu'alors inviolé. Rehaël avait disparu et, malgré les recherches déjà entamées, demeurait introuvable.
Un soupir de consternation s'échappa de la poitrine du Comte. Après le père, le fils. Il avait aimé et respecté le père mais n'avait découvert que trop tard le lien du sang qui les unissait. Il n'avait que peu connu le fils mais le peu qu'il l'avait croisé avait suffi à lui signifier que c'était bien le sang des Arduilet qui coulait dans ses veines. Et, alors que le baptême qui approchait allait sûrement resserrer leurs liens, maintenant ça ! Décidément, Aristote se jouait de leur famille, dispersée par monts et par vaux, isolant les diverses branches les unes des autres, sans même qu'elles connaissent leur parenté, les frappant du malheur lorsque un coin de ciel bleu paraissait à l'horizon.

La décision du Comte avait été immédiate. Il avait quitté le doux confort des murs de Turenne pour foncer vers Meymac, accompagné de ses piquiers et de ses chiens. On ne savait jamais, cela pourrait toujours servir. Il pensait que la Comtesse de Meymac avait déjà dû penser à cela mais mieux valer trop en faire dans les circonstances présentes que pas assez. A l'entrée du domaine où il n'avait pas mis les pieds depuis la mort de Rassaln, on lui indiqua la forêt en lui disant que les recherches avaient déjà commencé là, depuis pas mal de temps déjà.
Fronçant les sourcils à l'idée qu'il arrivait peut-être trop tard et que la dépouille de son petit-cousin avait déjà été retrouvée, il talonna sa monture et, d'une main gantée de cuir, lui fit prendre la direction indiquée. Ses gens suivirent, accompagnés des aboiements des chiens et des hennissements des chevaux, énervés par l'excitation des canidés qui tournoyaient autour d'eux et leur passaient entre les pattes.

Rapidement, l'orée de la forêt fut atteinte. Le Comte jeta un regard par dessus son épaule couverte d'une épaisse cape de fourrure. Le domaine semblait irrémédiablement désert, comme si toute vie avait disparu en même temps que son maître. D'un signe de tête, il indiqua aux piquiers d'ouvrir la voie. Il fallait d'abord trouver ceux qui cherchaient le Comte puis coordonner leurs efforts. Avant de remettre son cheval en marche, il adressa une rapide prière à Aristote, lui promettant ce qu'il voudrait pourvu que l'on retrouve Rehaël. La petite troupe s'enfonça alors dans la profondeur des bois, cherchant à percevoir les cris de ceux qui se portaient au secours du jeune homme disparu.
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Message par Baile Mar 17 Mar - 12:00

Rapidement, le galop des chevaux a laissé place à une allure plus modérée, permettant de mieux scruter les fourrés alentours.
Mieux... Quelle illusion... Elle ne voit rien de là où elle est, il faudra qu'ils soient nombreux à fouiller méticuleusement chaque coin et recoin de cette forêt s'ils voulaient vraiment avoir une chance de retrouver le Comte... Elle stoppe le cheval, observe le sol de longues minutes sans parler puis relève la tete et regarde la disposition des lieux avant d'se retourner vers Lulue.

R'garde, namazone.
Y a des traces de fers qui r'viennent au domaine, ca doit etre le ch'val de Rehaël quand il est rentré.


Reste un tit peu silencieuse.

Mais t'sais quoi? Ca n'sert à rien d'errer sans but pour le chercher. On n'est que trois avec l'autre femme qui est d'vant.
L'mari d'Zya, il était bon cavalier, pis légèrement déprimé si j'ai bien tout suivi de l'histoire de la Lieut'...


Elle évite de dire qu'elle a bien tout suivi sur tout c'qui concernait Zya à chaque fois qu'elle était en Limousin...
Elle évite de dire que ca l'intéressait pour des tas d'raisons, et qu'elle n'a rien laissé passer...
C'pas qu'elle ne voulait pas partager ça avec sa namazone, elle sait qu'elle la comprendra toujours, mais c'tait une discussion à avoir autour d'une bière ou ailleurs, pas quand l'urgence était de retrouver le mari disparu...

Alors elle enchaine.

Si t'es d'accord, moi j'irai chercher du côté des p'tites collines là, si ya des grottes ou des endroits protégés où on peut s'cacher, ou s'poser pour réfléchir, j'en sais rien...
Rehael a forcément un problème physique, grave ou pas, paske jamais son cheval s'rait parti s'il pouvait encore le controler...


Au loin, des aboiements de chien se font entendre et la Baile s'arrête de parler.

C'est quoi ca? 'fin j'sais bien que c'est des chiens, hein? Mais j'veux dire vont pouvoir être beaucoup plus efficaces que nous...
On les attend?

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Message par Baile Mar 31 Mar - 16:37

Les minutes passent mais pas d'chiens à l'horizon.
Pire, les aboiements semblent s'éloigner. Alors la Baile regarde Lulue de nouveau.

J'crois qu'on va y aller seules, Lu.
Ces chiens ont dû se tromper d'odeur...


Ou alors c'est elle qui s'trompe, mais elle ne veut pas l'imaginer.
Si Rehael était gisant n'importe où, les hommes l'auraient trouvé d'jà. Il devait forcément être caché, et ya pas d'autres endroits propices à c'la qu'ces pierres et ces collines.

Lulue avait acquiescé d'un signe de tête, les pensées ailleurs, peut-être du côté d'Necro... Aussi la Baile n'insiste pas et d'un coup d'botte, lance la bête vers là où elle est convaincue d'retrouver le mari d'celle envers qui elle est redevable d'la vie.
Elle est sure d'le reconnaitre, vivant ou mort, car elle l'a bien observé, c'jour-là, au banquet royal en Limousin, se d'mandant qui était c'fameux mari d'la Blanche qui l'intéressait d'jà.

Les quelques minutes qui suivent, elle reste perdue dans ses pensées. Et comme Lulue est tout aussi silencieuse qu'elle, elle n'est pas pressée d'se "retrouver".
Les collines se rapprochant, elle se secoue quand même et se focalise sur sa destination.
Tout à coup, le cheval se cabre violemment et elle manque tomber, mais se jette comme une damnée sur son encolure pour s'y accrocher. Elle sent un pression terrible sur son ventre, qui manque lui couper l'souffle. Lulue aussi avait failli tomber, et son encolure, ben c'était son bide à elle! Heureusement qu'elle est en bonne condition physique pour supporter l'choc des deux côtés!

Le cheval, arrêté, s'calme doucement, et elle, remise d'sa surprise, regarde de plus près c'qui a provoqué l'incident.
Une branche en travers du ch'min, l'obstruant à moitié.
Rien de bien anormal, somme toute, si c'n'est ce reflet noir pendu à une extrémité. Elle saute prestement d'sa monture et s'dirige aussi vite vers le bout d'tissu.
Un gant, et un gant d'homme... Une main droite...
Rehael?
Le retourne. Un taureau d'or semble lui faire de l'oeil, mais elle ne le voit pas. Une seule pensée: c'est le gant de Rehael, elle en est sure...

Un regard vers l'écuyère qui l'accompagne.
Le Limousin avait soit perdu ce gant et n'avait pas r'marqué, soit il était tombé par accident et Rehael était incapable de revenir le chercher. L'image de Sombrastre en tête, la Baile se dit qu'c'est un corps qu'elles doivent rechercher, car elle est convaincue que quoi qu'il se soit passé, Rehael se serait manifesté s'il en était capable...
Un léger bruit lui fait tourner la tête vers sa droite.
Un vautour s'envolait d'un fourré, sans doute effrayé par le bruit qu'elles avaient fait.
Un vautour...

Elle pointe le doigt dans cette direction et murmure un "Lulue..." qui exprime toutes ses craintes...
Sans se hâter, comme saisie par la certitude irréfutable que le mari d'Zya gisait bien là, elle s'avance vers les branchages.
Une odeur nauséabonde la prend à la gorge et son corps à elle se révulse quand elle voit celui qui a jadis été un combattant... Elle se retient de vomir, mais l'état de décomposition avancée dans lequel il se trouve, ce trou dans le crâne qu'elle ne peut quitter des yeux, son ventre ouvert et offrant ses boyaux, tout cela fait céder toutes ses barrières, et dans un réflexe de respect plus envers sa femme que lui, elle a juste le temps de s'écarter du mort avant de vider, entre les feuilles, son corps d'un trop plein de dégout...

Plus lucide, elle appelle de nouveau Lulue pour qu'elle la rejoigne, et s'approche doucement de Rehael, sa main sur son visage.
Le Comte était presque méconnaissable, mais la Baile savait que ca n'pouvait être que lui...
La main droite était nue, mais la gauche était encore gantée. Une louve d'argent n'y hurlait plus, la mort l'ayant fauchée elle aussi. Et si un doute pouvait encore planer, ces yeux, ces yeux gris ouverts sur l'éternité, le balayait.

Luluuuuuuue !

Tombe à g'noux devant le corps, incapable de prendre une quelconque décision, bien qu'elle sache que la seule chose à faire est d'aller chercher Zya et les autres... Et d'empecher le vautour de continuer sa ripaille...


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Message par Lulue Ven 3 Avr - 22:45

Se laisser guider par la Baile.
Machinalement, Lucie acquiesçait d’un mouvement de tête qui se voulait un oui, lorsqu’elle la questionnait.
Cette recherche lui rappelait celle du Dragon, il y a quelques semaines de cela, dont ils n’avaient jamais retrouve sa trace.
Et puis, cela la renvoyait vers la perte récente de son époux également.
Envie de partir pour s’écrouler malgré les circonstances.
Un regret se dessina presque un court instant, de s’être laissée entraînée dans cette histoire.
Mais en même temps, comment aurait-elle pu se regarder encore dans une glace, si elle avait fuit ?

Découverte d’un gant par la Rouge tandis que l’Ecuyère scrute leur environnement, à l’affût du moindre mouvement, de la moindre pièce qui ne colle pas avec le tableau.
Si bien que sous la surprise de sentir le cheval se cambrer, elle ne trouve rien de mieux que de s’accrocher de toutes ses forces à la taille de l’ex Libertadienne.
Des excuses furent alors soufflées.
Bon, ça ne fait pas passer la douleur, mais c’est l’intention qui compte hein.

Mais la découverte qui allait suivre, lui ferait passer la douleur sans peine.
Elle sent les craintes de Rebaile lorsqu’elle l’appelle, mais que lui dire ?
La Blanche n’a plus de mot face à cela, toutes deux savent ce qu’elles vont découvrir.
S’occupe d’attacher les rennes à un arbre, et lorsqu’elle se retourna, la Rouge avait disparue de son champ de vision.

M’enfin où est-elle passée ? Pas le moment de jouer à cache cache. Mpfff
Et puis elle entendit à nouveau sa voix raisonner.
Se précipiter et grimacer d’horreur lorsqu’elle la découvre à genoux devant un cadavre qui ne ressemble plus vraiment à un être humain.
Rassembler ses idées pour oublier son envie de vomir.
Mains qui fouillent machinalement dans sa besace.
Remercier Aristote à la fin de cette journée, pour la rendre prévoyante au point d’avoir des linges dans celle-ci depuis la naissance de sa fille.
Couvrir le visage… enfin ce qu’il en reste, ainsi que les entrailles.


Baile tu es sûre que c’est… lui ?

Norf, bien sur qu’elle est sûre, quelle question !
S’apercevoir que le vautour les surveille.
Mpfff, jamais un arc sous la main quand elle en a besoin… moui bon en même temps, c’est la première fois qu’elle en a besoin hors mobilisation ou entraînement.
Relever Baile, après avoir à son tour exprimé son écœurement un peu plus loin …


Faut qu’on aille les chercher, allez lèves toi !

Chevaucher, ce qui leur semble de longues minutes, dans un silence pesant.
Se préparer à affronter la réaction de la veuve, si cela est toutefois possible…
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Message par Baile Sam 4 Avr - 0:53

Est-ce que je suis sure que c'est lui, Lulue?...
Se repose cette question en boucle dans son esprit...
Oui, nul doute que c'etait bien Rehael d'Arduilet qui gisait d'vant elles deux, mais plus elle regarde son corps en decomposition, plus elle se dit qu'un rien aurait suffi pour que ca soit elle, que ca aurait pu etre elle, qu'un jour ca sera elle...

Est-ce qu'on se decompose tous pareils, chevaliers ou brigands?...
Est-ce qu'une ame est vraiment sortie de ces lambeaux de chair?
Si oui, elle est ou? Et si non, a quoi ont servi ces annees ou cet etre allonge (*) devant elle parlait, riait, se disputait...existait?...
Non elle n'est pas croyante, la Baile, du tout... Mais elle ne peut concevoir un seul instant que son esprit puisse un jour cesser d'etre, et la vision du Limousin la renvoie au sens de sa vie et a ces peurs qu'elle n'a pas encore reussi a apprivoiser...


Oui Lulue, je suis totalement sure que c'est lui...

Ne reconnait meme pas sa propre voix, grave et sourde.
Sentir une main amicale l'aider a se mettre debout et flageoller un court instant sur ses jambes.
Aller avertir Zya... C'etait a elles de s'y coller.
Mais comment cette femme qui n'etait encore qu'une gamine va-t-elle le prendre?...
La Baile sait qu'elle est solide, la Blanche, mais sa propre connaissance de la nature feminine, voire simplement de la nature humaine, lui fait penser avec conviction que tout ca n'est que blindage de surface... Que la Comtesse, malgre la durete affichee, pour cause de durete affichee.. est une femme-enfant a la fragilite tout aussi grande et reelle que la force... Que, choisie ou imposee, sa relation avec Rehael devait etre un point de repere rassurant pour elle, et qu'elle va bientot decouvrir que ce point de repere pourrit encore a l'ombre d'un fourre...

Aller la chercher, oui...

Remonter sur le cheval, les pensees ailleurs, presque deconnectee...
Sentir les sabots s'enfoncer presque sans bruit dans la terre encore meuble d'une neige recente...
Ne faire qu'une avec la bete et sentir les mouvements jusque dans son corps...
Reflechir en meme temps aux mots qui lui seront dits...
Y a-t-il vraiment des mots pour dire l'indicible?

Ralentir le cheval quand elle apercoit le sien, venant dans leur direction, accompagnee d'une autre Blanche que Lulue semble tres bien connaitre...
Stopper la monture, mettre pied a terre tout doucement pendant qu'la Lieut' stoppe egalement son cheval.
Ne pas la regarder avant d'avoir attache les renes a un arbre. Caresser pensivement l'encolure de sa jument, puis lever les yeux vers elle et lui tendre la main afin qu'elle descende.
Elle a compris... Elle ne peut ne pas comprendre...

On peut finir la route a pieds, Cap'...

Pourquoi l'avoir appelee ainsi? Ce titre qui n'etait pas encore le sien et qui lui a echappe, elle le trouve si naturel qu'elle ne le corrige pas. Ca n'a pas d'importance en cet instant, non plus...
Rien n'a d'importance que la route qu'il reste a faire...




(*) D'solee pour les accents, j'suis a londres au moment ou j'ecris ^^ z'ont pas d'accents eux, hein?
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Message par zya Sam 4 Avr - 11:22

Les chiens partent à droite, Lulue et Baile à gauche. Qui suivre? Les chiens suivent la piste qu'ils ont déjà usé maintes et maintes fois. Et Baile, elle? Que suit-elle? Que faire? Que choisir? Elle stoppe Vélyane, attendant Meren qui la suit un peu plus loin. La sonder. Chercher de l'aide. Elle, ne sait plus. Elle a l'impression de perdre de plus en plus pied et c'est un sentiment qu'elle n'aime pas... car ne maîtrise pas. Trop aléatoire. Et ca la rend vulnérable. Sa carapace s'est craquelée à l'instant où les recherches ont débuté, il y a de cela, quelques jours... qui deviennent à présent des semaines. L'espoir, qu'elle avait voulu garder intact, s'amenuisait d'heure en heure. Au final, avait-il vraiment disparu, ou n'avait-il pas simplement quitté cette épouse qui n'était jamais là, qui rechignait sur tout, qui se laissait découvrir que peu? Elle se rejettait la faute de sa disparition parce qu'elle n'avait d'autre solution, d'autre perspective. Qu'elle ne voulait en envisager d'autre. Le cheminement avait mis du temps à se faire. Mais à présent, elle ne voyait plus que cela. Sinon, ne serait-il rentré? Sinon, n'aurait-il prévenu aller se recueillir?

Au lieu de cela, pas un mot. Et elle n'aurait rien su si elle n'avait demandé aux gens de Meymac où était passé leur Maître. Grâce à un attachement qui avait fait qu'elle s'était inquiétée. Et si elle n'avait éprouvé ce qu'elle éprouvait, aurait-elle cherché renseignement? Certainement pas. Elle aurait juste supposé qu'il était parti se retrouver auprès de quelque moine, comme il en avait pris l'habitude.
Etrange habitude qui l'avait pris peu après leurs épousailles? Signe que tout n'allait pas comme il fallait, au final. Et signe à répétition. Combien de fois? Combien de fois y était-il allé, au cours de leur vie commune? Elle ne saurait le dire, n'ayant compté. Mais au final, en y repensant, n'était-ce preuve qu'elle ne comptait pas tant que ça, malgré ses dires? Car si l'intérêt pour elle avait été là... seraient-ils en train de chercher après lui, maintenant? Serait-elle en train de s'angoisser là, ou aurait-elle partagé la nouvelle qui l'avait faite revenir plus vite que prévu d'Anjou, fatiguant plus que de raison le palefroi qu'elle avait emprunté pour l'occasion?

Et les mauvaises habitudes l'avaient reprise, visiblement. Se rejetter la faute, toujours. Douter, encore, et encore. Ne pas avoir confiance en soi. Ne l'avoir jamais eu, au final, même avec lui. Peur de le perdre sans pour autant trouver le moyen de se l'attacher irrémédiablement, avoir sa présence pour elle, l'encourager à plus, le stimuler, le porter au delà de ses noires pensées. Elle s'était su faite pour lui le soir de ses noces. Une plénitude étrange, jamais ressentie. Mais lui? N'avait-il pas douté d'elle et de son meilleur ami? Avait-il eu jamais confiance en elle? N'avait-il pas compris le jeu entre elle et Chlodwig, malgré ses explications? N'avait-il pas mis en doute sa fidélité? Et elle avait encaissé, pour au final le voir fuir, à chaque fois qu'un rapprochement se faisait, qu'un évènement se profilait. Et le pire avait été de le voir fuire peu après l'annonce de sa grossesse. Peut être pour ca qu'elle avait eu si hâte de revenir. Faire que la seconde fois soit mieux que la première. Et au final, ca en était pire.
Chasser ses pensées qui la tourmentent. Regarder la Flamande qui était venue, au départ, pour elle ne savait encore quelle raison.

Où, Meren? Les chiens, ou Baile? Les chiens semblent suivre la piste que nous avons déjà exploré... peut être nos propres traces...? Et Baile et Lulue... elles se dirigent vers les collines... pour je ne sais quelle raison.

Confiance en ces chiens? Ou suivre son instinct, et tenter un endroit non exploré? Après moults pourparlers, les voilà qui s'engagent vers les collines. L'allure est modérée. C'est qu'il faut à présent ne pas perdre leur trace. Et aller trop vite risque de provoquer cette perte. Alors les chevaux sont mis au pas, et quand le chemin se dégage, elles lancent un léger trot. Les yeux explorent, par la même occasion. Parfois, lorsqu'un coin lui parait étrange, elle met pied à terre, et s'avance, s'enfonce, pour revenir sans rien que de l'espoir un peu plus envolé. D'ailleurs, lui en reste-t-il? Et elle remonte en selle, pour reprendre place dans la trouée faite par celles qui les précèdent. Manège qui se répète, inlassablement.
Lieu jamais visité. Pas vraiment eu l'occasion, comme bien d'autres sur ces terres. Terres maudites? Père parti visiblement trop tôt. Fils qui disparait dans la nature. Et le dernier, quel sort lui est réservé? Arduilet maudits? Pour quoi? Par qui?
Avancer, encore et toujours. Les minutes s'égrennent. Le temps se suspend au détour d'un sentier. Une monture s'avance au devant d'elles. Elle la reconnait. Ses cavalières mettent pied à terre. L'ancienne Libertad prend son temps, pour attacher la bête. Lulue a le regard fuyant. Et la poitrine est sur le point d'exploser. Elle devine, au delà des mots. Ce n'est pas dans leur habitude. Et si la piste n'avait rien donné, elles ne seraient pas descendues, seraient venues jusqu'à leur hauteur, et elles auraient repris le sentier en sens inverse. Puis les mots claquent, dans l'air, comme celle qui fera se scinder la Commanderie l'aide à descendre. Prendre appui, sur sa monture, encore un peu. Besoin d'un réconfort qu'elle seule peut lui fournir en cet instant, bien plus que n'importe quel être humain.

On peut finir la route à pieds, Cap'...


La route à pied... Emeraudes qui viennent croiser les noisettes de Baile. Chercher une réponse en ses prunelles. Y voir la gêne, l'appréhension. La connait-elle tant que cela? Sait-elle, ce qu'elle peut faire, si son monde venait à s'écrouler? Peu savent, ce qu'elle a déjà tenter par le passé, lointain... en Flandres. Peu savent le peu d'assurance qu'elle a quand un évènement la touche elle, en plein coeur. Et en cet instant, le coeur est devenu poussière. Car ce qu'elle lit en son regard ne peut que provoquer cette mise en poussière. Non! Elle se trompe! Elle ne le connaît pas, ne l'a vu que peu, souvent de loin et la seule fois de près fut à ce banquet pour le Roy... Non! Elle ne peut l'avoir reconnu. C'est forcément quelqu'un d'autre. Il est plus simple de croire encore qu'il ne s'agit de lui. Ultime tentative pour se voiler la face. Ultime tentative pour ne pas croire que son point d'ancrage n'est plu. Ultime tentative pour croire encore en sa faute. Elle aurait préféré 100 fois qu'il la quitte. Elle se serait brisait, mais ne se serait pas senti anéantie comme ce qui semble poindre, non loin.
Reprendre ses esprits, après un court instant où le silence pesa lourd. Son silence. Relever les yeux qui s'étaient détournés. Et dire d'une voix blanche de toute émotion

Je te suis...

Ce "je"... pas de "on". Exiger un instant de solitude qu'elle n'aura pas, les autres s'approcheront forcément pour s'assurer qu'elle tienne.
S'avancer un peu, peu de temps, vers un bosquet. Vautour qui s'éloigne, déployant ses ailes, comme déranger... Déranger?... S'attendre à tout... sauf à ce qu'elle découvrira.
Prendre sur elle. Haut le coeur qui tente de se transformer, mais qu'elle refoule. Pas pour lui. Pas pour cette dernière fois.

Laisse moi, Baile... s'il te plait...

S'agenouiller, se mettre au plus près. Et observer. Une plaie au torse, béante... festin d'un vautour qui n'aura plus qu'à chasser ailleurs, avant d'être lui même attrapé et puni de son méfait. Chasser quelques insectes, révulsée. Etat de décomposition amorcée... Ne pas voir l'ampleur. Ne voir que lui, et lui seul. Ne pas le voir mort, mais pleinement vivant, seule image qu'elle voudrait garder.

Pourquoi?


Remonter vers une main, dessiner le contour d'une alliance qui reste à son doigt, à travers un gant frappé d'une Louve. La trouver froide, amorphe. Et ne toujours pas vouloir réaliser.

Dis moi pourquoi...

La maintenir serrée de sa dextre, et les yeux continuent leur exploration. Qui? Quand? Pourquoi? Comment? Autant de réponses qu'elle n'aura jamais? Remonter au visage, teint gris, lèvres bleues. Plaie ouverte sur le crâne. Et des yeux morts qui fixent le ciel. Seul... Il était mort seul... ici... loin de tous... Qu'avait-il pu ressentir? Qu'avait-il pu penser? Qu'avait-il vécu, pour finir ainsi? S'en vouloir et lui en vouloir tout autant. S'approcher, s'accrocher, toujours plus. S'allonger pour se coller à lui, stupide envie de prendre sa place. Echanger son corps avec le sien. Fixer ses yeux, qui hanteront à jamais sa mémoire. Vides. Aucune expression, aucun pétillement, aucun sentiment. Vides.
Et embrasser la mort, en découvrir le goût, bien plus entêtant que celui quand on la donne. Qui la suivra où qu'elle aille. Qui la rendra d'autant plus fermée qu'elle n'aura d'autre réponse que celle qu'elle voudra se donner. Et même si les plaies laissent clairement envisager que ce n'est de son fait, elle ne saura au fond d'elle le voir. Reproche à vie que cette mort prématurée. Reproche à vie que cette mort qu'elle redoutait depuis le premier jour et qui survient trop tôt, qui serait toujours survenue trop tôt.
Anéantissement de l'être qu'elle ne laisse que deviner. Voile qui se déchire sur la réalité. Absence qui prend pied dans son monde.
Et l'Ange s'était élancé après s'être fait violence il y a quelques mois de cela, pour au final ne pas s'élever mais chuter sans fin...

...les ailes brisées...
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Message par Margaux. Mar 7 Avr - 18:37

Regard inquiet de la Blanche qui se tourne vers elle et une voix si faible qu'elle peut à peine l'entendre.

Il nous faut les suivre, Meren... Merci d'être là.

Arrêtes voyons, tu ne vas pas me remercier d'être là. Où voudrais-tu que je sois dans un tel moment sinon près de toi. Allons-y...

Tenter de rester confiante pour sa sœur qui elle même à tant de mal à espérer et lui adresser la force si précieuse qu'il lui faut en ces durs instants... le pire c'est de ne pas savoir parait-il... mais elle, elle le sait bien que ce qu'il y a de pire c'est l'après pour l'avoir déjà vécu. Pas la perte d'un époux non... la perte de sa chair et de celle d'un être aimé, la perte de sa fille.

Alors qu'elles chevauchent, la Flamande ne peut s'empêcher d'adresser une prière à Aristote pour que le cœur de l'Ange ne soit pas brisé... pas encore, elle qui est encore si jeune.

Au devant se trouvent Lulue et Baile. Contraste entre ses deux femmes, l'une depuis longtemps côtoyée et appréciée chez les Blanches et l'autre qu'elle ne connait que de nom... enfin pour le moment.

A nouveau les deux émeraudes de Zya se tournent vers elle en quête d'aide. En ce moment, elle peut presque voir les deux Zya, lutter l'une contre l'autre. La forte qui tente de garder le dessus pour ne pas se montrer vulnérable et ne pas se noyer dans cette marée de sentiments trop troubles et la plus humaine pour qui la peine est trop grande et qui est submergée par la douleur, par trop de questions... et probablement par le sentiment de culpabilité qui nous ronge tous dans des circonstances si sombres.


Où, Meren? Les chiens, ou Baile? Les chiens semblent suivre la piste que nous avons déjà exploré... peut être nos propres traces...? Et Baile et Lulue... elles se dirigent vers les collines... pour je ne sais quelle raison.

Suivons-les, dit-elle en montrant de la tête Lulue et Baile, cela ne nous avancera à rien de suivre une énième fois la même piste. Nous devrions nous fier à leur instinct... et au tien. Les deux femmes discutèrent encore un instant avant de cheminer en silence vers les collines.

Sans tarder, se furent deux femmes visiblement peinées et ne sachant comment annoncer la nouvelle qui leur firent face. Regarder Zya et ne pas la lâcher des yeux. Baile et Zya partent devant et Lulue et Merenwen se regardent les suivre ou rester... les suivre, qui sait quelles peuvent être les réactions de l'Ange... et pourtant comment lutter quand elle semble vouloir rester seule. Se contenter d'observer de loin et veiller à ce que le désespoir ne la mène pas trop loin. Laisser son cœur se serrer quand l'Ange s'allonge auprès du corps de son défunt époux trop tôt disparu... la laisser se recueillir quelques instants puis échanger avec ces compagnes d'infortunes des regards inquiets, il ne faut pas la laisser trop longtemps ainsi... Ne devrait-on pas l'arracher à cette tragédie ou tout du moins laisser aux hommes la tâche de ramener le corps sans vie et pour elles rentrer pour entourer Zya de toute leur affection ce qui pour sûr la ferait enrager.

Regards qui en disent long... puis pas qui se fond discrets pour venir se placer auprès de la Blanche effondrée. S'asseoir et en silence l'entourer de toute la tendresse maternelle retenue en elle depuis le décès de sa fille.


Zya vient, laissons les hommes ramener son corps et les femmes le préparer... tu es frigorifiée, il ne faut pas que tu restes ainsi. Se faire ferme quand la jeune femme s'accroche au corps de celui qui partagea trop peu de temps ses jours. Regard jeté aux deux autres femmes pour demander de l'aide.
Margaux.
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Message par Baile Dim 12 Avr - 16:43

Se perdre dans le regard empli d'douleur d'la jeune femme, et ne plus savoir quoi dire... Elle la connait encore si peu et pourtant le silence qui a suivi sa phrase révèle une émotion si intense que la Baile en est frappée.
Son impulsion première est de tendre les mains pour la saisir et la serrer, mais elle se controle immédiatement, pask'elle sait qu'la Cap' est sauvage et réfractaire à ce genre d'expression.
Alors, à peine son "Je te suis" lancé, elle tourne les talons et se dirige vers macabre fourré.

Laisse-moi...
Une demande, plus qu'un ordre, et la Baile s'éloigne sans parler.
Recule jusqu'à un arbre auquel elle s'adosse, et tourne pudiquement les yeux quand la jeune femme s'agenouille près du corps et le caresse.
Mais ne pas partir. Rester là, des fois que celle qui s'ra sa Cap' ait besoin d'elle, ou d'aide.
Au bout de quelques minutes, reporter les yeux sur elle, et la voir s'allonger près de lui, ne tenant pas compte de la puanteur... Assister au baiser qu'elle lui donne, et réaliser avec une évidence tellement forte qu'elle la fait se décoller de son arbre, que la jeune Comtesse est atteinte au plus profond d'elle-même...

Peu expansive en paroles, muette même en ce moment, les gestes qu'elle fait révèlent l'étendue de sa douleur. La différence entre la guerrière du Palazzo, sure d'elle et si forte, et la jeune femme ravagée dans son être qu'elle voit là est si grande que la Baile a peur d'un tel écart et imagine le pire.
Alors elle se rapproche d'Zya mais Merenwen l'a devancée.
La Flamande la réconforte de sa présence, mais tout est si dérisoire en ce moment...

S'rapproche enfin des deux et s'accroupit auprès d'la jeune Comtesse.

Zya, faut retourner au domaine. Plus vite on arrive, plus vite des gens pourront venir s'occuper du corps et lui donner les... soins qu'il mérite...
Quel mot absurde en ces circonstances...
Tu veux que je te porte au ch'val ou tu peux marcher?...
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Message par Nico de Brassac Ven 17 Avr - 15:16

Le Comte avait parcouru plusieurs lieues déjà dans le domaine de son jeune cousin et il n'avait toujours trouvé personne. A l'angoisse du sort du jeune homme commençait maintenant à monter une sourde colère devant l'inefficacité patente des quadrupèdes qui, à défaut de trouver le jeune Comte, n'étaient pas même capables de trouver ceux et celles partis à sa recherche.

Pourtant, au détour d'un chemin, les aboiements des bêtes se firent plus affirmés, plus rapprochés et les animaux de tête partirent à fond de train, semblant enfin avoir mis la truffe sur une piste certaine. Suivi des quelques gens de sa suite, le Comte talonna sa monture et franchit au galop les quelques centaines de mètres qui le séparait de l'équipe de recherche déjà parvenue à son but. Il déboucha sans crier gare et retint aussitôt son étalon, embrasant la scène d'un coup d'oeil. Il repéra facilement sa jeune cousine qu'il avait vue à plusieurs reprises mais il ne connaissait aucune autre des personnes présentes.
Démontant, lançant les rênes à son écuyer, il s'approcha de Zya, saluant au passage, d'un geste machinal, les autres femmes agenouillées à ses côtés. Son regard ne perd pas le corps abîmé du Comte de Meymac et un flot de souvenirs remontent à sa mémoire, vestiges d'une vie passée. Celui-ci aussi est mort dans la fleur de l'âge alors qu'une vie brillante et heureuse lui était destinée. Qu'on donc les Arduilets à être ainsi pourchassés par le malheur alors que les autres branches de la famille, les Brassac et les Malemort, sont comblés d'honneurs et de richesses ? Qu'ont-ils donc fait pour mériter pareil traitement ?

A son tour, le Comte s'approche des jeunes femmes et du corps. La Comtesse semble prostrée et totalement hors du monde présent. Tentant de surmonter son chagrin, le Comte vint appuyer une main sur son épaule et la serra dans un geste rassurant. D'un coup d'oeil aux autres femmes, il comprend ce qu'elles cherchent à faire. En quelques mots, il mêle ses efforts aux leurs :

Ma cousine,
Ne restons pas là. Rentrons au château. Mes gens vont ramener le corps de Rehaël et le préparer, si les vôtres ne peuvent le faire. Allons le pleurer à l'abri de vos murs. Il ne mérite pas de rester là plus longtemps. Venez...

Le regard comtal glisse sur le cadavre, cherchant à deviner ce qui a bien pu se passer. Cela semble faire déjà longtemps qu'il repose là et son état ne laisse rien présager de bon. Détournant la tête pour cacher son chagrin, il revient à la Comtesse et continue à insister, d'une voix lente, basse et douce, afin que ses paroles franchissent enfin le mur d'hébétude qui semble s'être dressé autour d'elle.
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Nico de Brassac

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Date d'inscription : 18/02/2009

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